Sara Do en TerraGalice

La maman de la semaine

 

La maman de la semaine

 

 (*)

 

 

 

La maman de la semaine,

pleure toutes les quinzaines,

quand son ex se ramène.

La gueule enfarinée,

le regard de travers,

les mots ensanglantés.

 

Il est juste malheureux,

Aigri, regard nerveux,

La cigarette au bec.

Un air de pauv'mec,

Il est père, elle est mère,

C'est une histoire sans fin.

 

 

La maman de la semaine,

elle l'a aimé de travers, 

pour faire de son mieux.

et même sous ses coups,

protégeait son p'tit bout,

elle a rien dit, c'est tout.

 

 

Elle est juste un peu fière,

Sensible à sa manière,

Fleur en peau de chagrin.

Petit sourire en coin.

Elle est mère, c'est le père,

 C'est le début de la fin.

 

 

La maman de la semaine,

Dieu sait qu'elle l'a aimé,

Cet homme si fragile.

Elle a tout accepté,

Même qu'il puisse la jeter,

Le corps en maladie.

 

Il a refait sa vie,

S'endort dans un lit,

La cigarette au bec.

Sa compagne à côté,

Prince de conte de fée,

il est à nouveau père.

 

 

La maman de la semaine,

Elle fait tout ce qu'elle peut,

Pour assurer au mieux.

Les mains dans le frigidaire

Pour nourrir, bonne mère,

son oisillon blessé.

 

Elle est juste un peu fière

Fragile à sa manière

et forte malgré tout.

Petit sourire en coin

Elle est mère, c'est le père

et c'est déjà la fin.

 

La maman de la semaine,

les jambes de travers,

un air de ritournelle.

Elle n'a pas le physique,

le style, ni la trombine

d'une figure magazine.

 

Elle est mère, c'est le père,

elle fait tout ce qu'elle peut 

pour l'aimer de son mieux. 

hors d'atteinte, elle s'en veut,

voudrais cacher sa peine,

à ce père malheureux.

 

 

La maman de la semaine,

Le coeur en bout de chandelle,

elle est belle parfois,

Comme un sapin de noël.

A sa table d'un soir,

Ses mots sont dérisoires.

 

 

Elle est mère, c'est le père,

elle fait tout ce qu'elle peut 

pour s'aimer de son mieux.

s'il te plaît pas de haine,

pas de plainte contre elle ,

elle n'a faute que d'aimer.

 

 

 

Sara Do

 

(*) Phot'à Marc Binninger : Sara Do 2008

 

 

 

parce que les mots touchent les mots,

parce que trop de mots tuent les mots,

parce que les mots sont silences et lettres mortes,

parce que nos mots n'appartiennent qu'aux mots, 

parce que j'aime les mots et que les mots m'aiment,

 

Parce que...

En écritude, mots prennent corps et lettres dansent... Les mots sont vie...



24/09/2007
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