Sara Do en TerraGalice

Utopia

Utopia !

 

  

 

Utopia. Je la vois face à moi, elle m'attend vaille que vaille.

Dois-je sourire ou bien gémir !?

Sera-t'elle mon toit, mon royaume, ma dépendance !?

Que nenni ! Faisons fi de la poésie et poussons plus loin notre regard !  

Allez, va ! Je dois y aller, pousser le porche de bois ferré, enluminé d'or et de lumière. Car je le sais, cette cité là n'est que lumière. Laisse-moi te présenter la belle dans tout son apparat et te faire profiter de mon regard d'un soir. 

 

Il était une fois Utopia

 

La porte. Grande et massive, force splendide. De bois vêtue dans son ogive, de fer forgé noir, brodée d'or et d'argent.

 

La porte de ma cité est d'une beauté folie, mais pas éphémère. Elle s'ouvre à toi passant pour t'offrir la richesse de  ses rues, de ses toits, de ses devantures, avec pour seul leitmotiv : viens, ici il fait bon vivre !

 

Cet endroit est fait pour toutes les âmes en partance vers le pays du coeur. Aucun vigile en vue aux remparts d'Utopia. Ce n'est pas nécessaire, elle s'offre portes ouvertes aux âmes sources vives, remplies de paix.

 

Je pose mon premier pas dans ton antre. Passée l'enceinte, j'entre directement dans une rue centrale, pavée d'un autre temps. Celui-ci n'est ni gris, ni pâle, mais tendre rosé. Les pierres sont massives plus longues que larges, l'alignement irrégulier.

 

Je prends le temps qu'il me faut, lève mon regard vers le ciel. Il fait bon, une multitude d'étoiles brillent sous la lune et de leur éclat, guident mes pas. Il n'y a pas foule, cela me va et me permet de me concentrer sur tout ce qui m'entoure.

 

De chaque côté de la rue, les murs des maisons colorés d'ocre, de bleu, de vert et d'orangé, s'élèvent. Un chapeau de toit en chaume recouvre le tout et les fenêtres abordent des petits pots de fleurs multicolores, dégageant des odeurs d'ambre musquée et de jasmin. De chaque côté des portes, un anneau est là pour tenir les chevaux à l'arrêt.

Utopia c'est à pied, à cheval ou en barque.

 

Une petite cloche suspendue sert de sonnette pour appeler les gens ou signaler ta présence.

 

Au bout d'une centaine de mètres, une grande place et d'autres rues adjacentes. Les bâtisses sont plus grandes et les façades en gondole qui font face à la place forment un rideau théâtral. Un choix de boutiques s'étale en circulaire. Les devantures sont largement ouvertes sur des portes aux vitres teintées. Là aussi en joli dégradé, des couleurs bleues d'Iroise. Il y a un peu plus de monde sur la place et je reçois des regards bienveillants.

 

Vers le centre de la place un jardin étend son herbe verte et tendre. Quelques arbres aux branches généreuses protègent les bancs posés là en attente d'une pause à venir. Une musique douce s'élève alentour. Mon corps se tend à l'unisson prêt à valser de vague en vague au son du violon.

 

J'aperçois une jolie taverne avec à sa terrasse des tables en forme de tonneau et des tabourets en bois blanc. Le sol est de marbre bleuté incrusté de vagues. Entourée de quelques phares lampadaires  lumières tamisées, on se croirait au milieu de la mer.

 

Je m'assieds un instant et consomme la spécialité d'Utopia : un savoureux mélange de thés épicés d'orange et de cannelle. La monnaie est en sourire, loin des euros zéro.

 

La chaleur des regards. Etrange sensation, je me sens aérienne et je sais qu'ici, je n'aurai plus jamais de peine.

 

Utopia

ma Terra Galice


mon île Ô paisible
ma folie effet mer
mon étoile fragile
au bout de la terrre
accrochée tranquille
en mer finis terra
costa da morte

Terra Galicia
mon Utopia à moi...
 

 

Sara Do



08/12/2010
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